Toujours à Paris, nous sommes allés manger à la fameuse Régalade. Ce restaurant s'est fait une sacrée réputation il y a quelques années avec le chef Yves Camdeborde. Le menu par formule à 30 euro était une innovation, son menu comblait les plus exigeantes critiques propulsant ce bistrot dans la stratosphère des petits-grands resto de Paris. Depuis, M. Camdeborde s'est lancé dans une nouvelle aventure avec le Comptoir du relais Saint-Germain affilié à un hôtel boutique. Le Comptoir remporte un succès sans précédent. Nous avions prévu aller au Comptoir, mais il était fermé pour des rénovations ... alors nous sommes allés manger à La Régalade question de voir comment se portait ce resto qui est maintenant sous le règne de Bruno Doucet.
La nouvelle Régalade nous a grandement charmé. D'ailleurs le guide du Fooding l'a été aussi puisque le restaurant s'est classé dans la catégorie Trop Bon. L'endroit est certainement très classique dans son décor, mais le service est impeccable, bien qu'un peu précipité. Nous attendent à notre table des serviettes de table rustique et un îlot central où trônent des plats de céramique débordant de rillettes maison et des pots avec de merveilleux cornichons.
Ces deux gâteries sont servies en guise de mise en bouche avec un pain savoureux. Nous nous empiffrons joyeusement en consultant la carte appétissante.
Pour l'entrée, Martin a dégusté une salade de pomme de terre ratte et de saumon fumée. Léger et délicieux.
Pour ma part, coups de fourchette dans des pommes macaires au boudin noir béarnais. Que dire d'autre que c'était divin. Je dois avouer que c'était la première fois que je mangeais ce plat typique et c'est vraiment une pure merveille que je vais en cuisiner moi-même.
Ensuite, alors que nous buvons un splendide Vaqueyras Château des Tours 2000, tombe devant Martin une pièce de viande à faire perdre connaissance : une entrecôte de boeuf géante et magnifique.
Ce plat sur la carte du jour, impressionne par sa masse, mais rapidement, c'est la tendreté et la richesse de la viande qui l'emporte. La sauce et le beurre aux herbes viennent épouser admirablement la viande. Si vous le demander, le plat était accompagné d'une purée de pommes de terre et d'une légère salade.
De mon côté de la table, un plat à faire fondre la neige sur tout le Québec, une poitrine de cochon caramélisé à la purée-moutarde.
Jamais je n'ai mangé du cochon cuit de cette façon où la couenne était devenue un chips et la viande était fondante. La sauce était tout simplement incroyable, un plat mémorable.
Suite à ces fortes émotions, nous avions vu les desserts, plus tôt dans la soirée, qui étaient tous des formats un peu gigantesques. Imaginez, le pudding au riz est servi dans un creuset avec une cuillère de bois ! Martin est tombé dans le trio de glaces maison au chocolat. Martin avait peine à parler devant tant de beauté et ces goûts.
Moi, j'ai succombé à la suggestion du chef, un des meilleurs desserts que j'ai mangé dans toute ma vie, un mille-feuille aux coings et sa crème glacée maison au caramel. Toutes les textures y étaient, les saveurs se mariaient à merveille, une superbe réussite.
Nous sommes sortis comblés de ce repas qui fut le meilleur du séjour français et le Comptoir n'a qu'à bien se tenir, lors de ma prochaine visite, j'y serai pour sûr.