Resto (édition Berlin) - Remake
Alors une semaine à Berlin et donc je découvre la scène culinaire de cette ville extraordinaire.
J'ai fait beaucoup de recherche sur internet, dans des magazines, des guides et j'ai lu beaucoup de choses négatives. Il y a peu à trouver dans la scène des restos. Évidemment sur place, la réalité est moins triste, mais je dois avouer après 3 jours que c'est quelque peu décevant.
J'ai donc décidé le premier soir d'aller au resto qui obtient la meilleure côte et que plusieurs considère comme étant le meilleur jeune chef de Berlin. Cristiano Rienzner est un jeune chef qui a travaillé à El Bulli avec Feran Adria, mais Remake n'est pas un resto qui se concentre sur la cuisine moléculaire du génie espagnol, mais on sent une forte inspiration.
D'abord, Remake se trouve dans un quartier incroyable, qui rappelle Paris, le North Mitte. C'est un quartier rempli de galerie d'art, de boutiques surprenantes. L'endroit est magnifique, chaleureux et n'est pas du tout prétentieux dans son décor et son service.
Ce fut une expérience unique, il est très rare de manger dans ce type de restaurant seul, mais j'ai plongé dans l'aventure. Les très bonnes critiques sur ce restaurant suggéraient de prendre le menu dégustation, ce que j'ai fait. J'ai donc entamé une épopée culinaire de 7 services et verres de vin correspondants.
J'ai d'abord eu droit à du pain et un aïoli au basilic pour titiller l'appétit.
Le premier est un vin allemand, un Kabinet 2005, un excellent vin blanc fruité et très léger.
Le premier plat est une assiette merveilleuse pour lancer le tout, du canard fumé servi avec un crostini aux chanterelles et une salade verte. Le canard était sublime, un goût de fumé satisfaisant sans prendre le dessus. Le crostini était à lui seul un petit chef d'oeuvre, des chanterelles grosses et merveilleuses. La surprise est venu de la salade verte banale en apparence. Mais la vinaigrette était intégrée dans la feuille croquante. C'est très difficile à expliquer, on dirait que la vinaigrette a été amalgamé à froid ou sous vide ... très intrigant et réussi.
Le deuxième vin est un Riesling allemand tout aussi savoureux que le premier, un peu plus charnu.
Le deuxième plat est une belle surprise puisque ce sont des raviolis maisons aux olives noires avec une purée de Agua Agua et une sauce tomate (inspiration putanesca). Moi qui n'aime pas trop les olives, ce plat m'a pris par surprise, les raviolis étaient grandioses, tendres et le goût explosait en bouche. Le meilleur plat de la soirée.
Le troisième vin était un vin allemand très sucré, un peu comme les vins alsaciens.
Le troisième plat était une soupe de citrouille accompagnée d'un pétoncle saisi. Un plat simple et quelque peu décevant. La soupe était très bonne et une sauce au boudin venait lui donner du corps, très intéressant. Le pétoncle était pour sa part un peu trop cuit et donc pas assez moelleux.
Le quatrième vin est un Pouilly Fuissé très corsé et qui tranche avec le vin très sucré d'avant.
Le quatrième plat est un poisson-chat poêlé avec une purée de ratatouille et une tomate confite. Un plat très réussi et aux goûts très marqué avec peu d'ingrédients. Tous les éléments sont savoureux et se marient à merveille avec le vin.
Le cinquième vin manque de me faire perdre connaissance, c'est le premier (et seul) rouge de la soirée, un Chianti tout simplement divin. D'une volupté à faire monter au ciel.
Le cinquième plat n'est pas à la hauteur du vin, loin de là, en fait c'est une très grande déception ce plat. Il s'agit de pièces de boeuf bouilli avec une sauce un peu fade et saupoudré d'une poudre de citron. Le tout accompagné d'une pomme de terre bouillie, d'un bok choy et d'une crevette grillée. Le boeuf s'avère très, très, très sec et ce malgré la sauce, je reste très perplexe devant ce plat qui semble-t-il doit être le clou de la soirée ... la seule chose qui me réconforte outre le vin qui à lui seul devient le plat, mais je dois dire que je n'ai jamais mangé une aussi bonne crevette de vie. Mais son rôle dans ce plat est incroyablement déplacé.
Je décide de me passer du sixième, je vais m'écrouler sur le plancher si ça continu.
Le sixième plat est le premier de deux desserts. Il s'agit d'une glace aux noix avec un chips de proscuitto. Un plat des plus surprenant, jouant avec les textures et les goûts contrastant sucré et salé. Je dois dire que c'est très très bon.
Le dernier vin est un champagne d'un petit producteur, merveilleux pour terminer cette soirée.
Le dernier plat est un dessert divisé en trois. Une glace à l'espresso et un chips à l'espresso, une purée de pomme et une crème fouettée. Cette dernière étape est encore très réussie et laisse le dégustateur que je suis ravi et contenté.
Ce fut une soirée où j'ai pu concentrer mes sens pour sentir, écouter, goûter de façon unique, étant seul. Ce resto est un vrai charme. Outre le plat de boeuf moins intéressant, tout le reste était très réussi et me laisse de merveilleux souvenirs, j'ai déjà hâte d'y revenir. Ça commence bien le séjour.
1 Comments:
Salut, je trouve le blog tres interessant; cependant, les restaurants berlinnois ne me concernent absolument pas et vos dernieres vacances en allemagne encore moins... Je decouvre enormement de petits restaurants en ce moment a Montreal, des deceptions certes, mais aussi de tres bonnes surprises comme Brunoise, 5eme péché, 3 p'tits bouchons....
Votre Blog a toujours etait une source d'inspiration dans le choix de mes sorties gastronomiques, alors s'il vous plait, restez dans le coin!
a la prochaine, au quebec...
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